jeudi 10 mai 2012

Le délire de l'inpi, par Didier FERET, professionnel de l'information.



      "C'est en croyant à ses rêves que l'Homme les transforme en réalité"

ou  l'exégèse du délire compulsif qui règne à  l'INPI  et chez ses administrés
contre le Droit d'auteur de l'inventeur, qu'ils voudraient rayer de la carte.


Le titre de cette page est une citation de Georges Rémi, le père de Tintin, qui adressa ce message inspiré à l'équipage d'Apollo 11, de retour du voyage historique sur la Lune en juillet 1969. Toutefois, si l'Homme dispose d'une aptitude à transformer parfois ses rêves en réalité, il doit se défier de certains "rêves", qualifiables de délirants, dont la réalisation ne peut engendrer que des catastrophes. L'histoire nous a montré les résultats des réalisations néo oniriques de certains personnages tristement célèbres, comme un certain Adolph, qui sévit dans les années 40, ou d'autres dits "soviets", et dont le panégyrique chiffre en millions de morts.

Dans cet ordre d'idées, j'ai appris, à mon corps défendant, que l'INPI et son entourage témoignent d'une animosité obsessionnelle à l'encontre des Droits d'auteur, à telle enseigne que l'on se vante, dans ces milieux, de les avoir "fait condamner", rien moins.

 

S'il fallait accorder crédit à ce non sens de première grandeur, nous devrions accepter l'idée comme quoi certaines entités auraient le pouvoir d'obtenir des instances judiciaires, non pas la condamnation motivée d'une personne, ou d'un organisme, comme c'est le cas depuis que les tribunaux existent, mais la condamnation de la loi elle-même. Il nous faudrait donc croire qu'un tribunal, dont la seule mission consiste précisément à veiller à l'application de la loi, faut-il le rappeler, serait en mesure de se débarrasser opportunément de la législation en vigueur, en prononçant contre elle une "condamnation"...

Il serait tentant de se borner à sourire au spectacle de l'imbécillité d'une telle attitude, si celle ci n'émanait pas d'organisations officielles. Nous évoquerons donc une notion de délire. Transformer un rêve en réalité est une chose, mais prendre son hallucination pour une réalité, et l'imposer comme telle, en est une autre. C'est pourtant ici le cas.

L'homme de la rue est bien conscient de ce que recouvre la notion de "langue de bois", pratique répandue en matière de politique, et il sait aussi ce que signifie l'expression "la loi du plus fort". Nous en avons là une belle démonstration.

Si l'on comprend bien le sens du triomphalisme de façade de ceux qui se vantent de "faire condamner" une loi qui les dérange, il s'agit d'une déclaration de puissance, d'un aveu: "Nous sommes au dessus de la loi ! La preuve: Au besoin, nous la faisons condamner...". "Nous appliquons, ce faisant, notre propre loi: La loi du plus fort. A bon entendeur !"

Bien entendu, la réalité est tout autre. Les "plus forts" en question ont seulement manigancé une tracasserie judiciaire contre un journaliste, qui s'est permis des actions d'information (c'est son métier), pour faire connaître les avantages de l'invocation des Droits d'auteur. Cette manœuvre ne leur a, au bout du compte, procuré aucun des effets escomptés. C'est tout. Tenter de faire taire un journaliste n'est pas une nouveauté. Le régime soviétique, en son temps, a su en maîtriser l'art. Les censeurs de qui nous parlons sont sans doute très forts, mais ils ne sont pas originaux.

Résultat net à ce jour: Les Droits d'auteur s'appliquent toujours dans le monde entier, sans que les élucubrations sub oniriques de quelques hurluberlus y aient changé quoi que ce soit.

Mes amis, tirons la leçon de l'aventure. Si le "scoop" de la prétendue condamnation des Droits d'auteur avait paru sur Internet un 1er avril, on aurait cru à une blague... Toutefois, il n'en est rien.

Le délire orwellien de l'institution nous offre un flash hautement édifiant sur les contours du totalitarisme contemporain. Quelle confiance peut-on accorder à des organismes dont la mission officielle est définie par la loi, qui consiste à promouvoir l'innovation, quand "la loi", précisément, leur sert d'argument à son propre déni.

Gardons les pieds sur terre: La "vérité officielle", fabriquée de toutes pièces, au gré des appétits hégémoniques, n'est qu'un rideau de fumée qui ne saurait résister à la sanction du temps.


Autre exemple:



Dans leur délire compulsif, braqués contre le Droit d'Auteur, l'INPI et les siens affirment, entre autres fariboles, que le journaliste Didier FERET proposerait aux inventeurs un "service de dépôt probatoire".

Ce "service", à les entendre, constituerait une tromperie, n'aurait aucune existence légale...

Or, il existe bel et bien, ce "service", et tout le monde le connaît, puisqu'il s'agit du bureau de l'Enregistrement des Impôts.

Dites nous, au cas où vous le sauriez, ce qu'il y a d'illégal à faire enregistrer des documents auprès des services fiscaux ?

Quelle tromperie y a t il à inciter les inventeurs à effectuer une formalité fiscale prévue par la loi?

Depuis quand un simple citoyen "exploiterait" pour son compte un guichet des services fiscaux ?

On confondrait journaliste et fonctionnaire...

Qui trompe qui, qui désinforme ?

Cherchez l'erreur

Jadis, les Soviets envoyaient
les dissidents chez le psychiatre...

Aujourd'hui, je suggèrerais volontiers
l'envoi de psychanalystes à certaines adresses.

A moins que l'on ne soit aux prises avec de
simples analphabètes, et qu'il suffise de leur
déléguer quelques bons professeurs...

Restons vigilants:

La "vérité officielle" procédant
du délire totalitaire est
dangereuse par essence.

Elle se reconnaît en ceci
que ses manifestations
heurtent le simple
bon sens.